La Mistral est le dernier modèle de Maserati à être équipée du célèbre moteur six cylindres en ligne à double arbre à cames en tête et à double allumage. Ce moteur était installé sur les voitures de Grand Prix Maserati 250F et a remporté huit Grands Prix entre 1954 et 1960 ainsi que le Championnat du monde de Formule 1 en 1957 entre les mains du pilote Juan Manuel Fangio.

Présentée lors du Salon International de l’automobile de Turin en novembre 1963, la Mistral s’appelait à l’époque 3500 GT 2 Posti (« places » en italien). C’est l’année suivante que l’importateur français, John Simone, suggèrera le nom « Mistral » qui fait référence au vent qui souffle dans la vallée du Rhône. Ainsi, la Mistral sera la première d’une longue lignée de modèles portant le nom de vents venant des quatre coins du monde (Ghibli, Bora, Levante…).

Originellement disponible en version coupé dessinée par le designer automobile italien Pietro Frua, une version décapotable (spider) sera présentée au Salon de l’automobile de Genève en 1964 et celle-ci aura été dessinée par Giovanni Michelotti, lui aussi étant un designer automobile italien.

Mécaniquement, la Mistral aura eu trois moteurs : un 3,5 litres, un 3,7 litres et un 4,0 litres développant respectivement 235 cv à 5500 tr/min, 245 cv à 5500 tr/min et 255 cv à 5200 tr/min. Seules les trois premières Mistral furent équipées du 3,5 litres. Le moteur était couplé à une transmission ZF à cinq vitesses et des freins à disque aux quatre roues. L’accélération de 0 à 97 km/h était d’environ 7 secondes pour les moteurs 3,7 et 4,0 litres et la vitesse de pointe d’environ 225 km/h à 233 km/h.

Produite entre 1964 et 1970, sa production ne va même pas atteindre les 1000 exemplaires. Il y en aura exactement 968 dont 844 en coupé et 124 en spider.

La Mistral est souvent considérée comme l’une des plus belles Maserati.

L'auto proposée a été livrée neuve en Italie et a connu son premier et unique propriétaire en France. Elle y a été immatriculée 3 ans après sa sortie d'usine et est dans ses mains depuis. L'histoire de cette auto est d'ailleurs amusante car son propriétaire tombera sous le charme de cette auto lors d'un voyage en Italie avec sa future épouse, qui lui offrira la voiture quelques mois après le jour de leur mariage. Elle conserve toujours sa plaque d'origine parisienne (ZK 75)

Cette Maserati sera régulièrement utilisée dans les années 70 et 80 avant d'être remisée pendant une quinzaine d'années dans le parking du propriétaire. Le fils de ce dernier lancera alors une restauration complète de l'auto par les ateliers Del Pippo. Cette restauration prendra plus de deux ans et l'auto sera intégralement refaite, tant en carrosserie que sellerie ou mécanique. Refaite il y a dix ans maintenant l'auto est dans un état étonnant de conservation puisqu'en aucun cas on pourrait penser à une restauration déjà relativement ancienne.

La peinture est de grande qualité, bien tendue et n'a absolument pas bougé. Les alignements sont excellents. La sellerie est en parfait état, toute l'instrumentation de bord est fonctionnelle. Mécaniquement elle fonctionne parfaitement. Elle démarre au quart de tour, sans fumée anormale. Les montées en régime sont franches et sans défauts. La boite passe parfaitement et n'accroche absolument pas.

Un important dossier de factures et d'historique accompagne la voiture.

Cette Mistral est visible dans nos locaux sur rendez-vous.

Crédits photos Kevin van Campenhout pour Eleven Cars