• Year of manufacture 
    1931
  • Chassis number 
    S40
  • Engine number 
    7407
  • Lot number 
    136
  • Reference number 
    29216_136
  • Condition 
    Used
  • Location
    France
  • Exterior colour 
    Other

Description

1931 Invicta 4½-Litre S-Type Low Chassis Sports
Coachwork by Vanden Plas
Chassis no. S40
Engine no. 7407

1931 Invicta 4½ litres S-Type Sport surbaissé

Carrossée par Vanden Plas

Châssis n° S40
Moteur n° 7407

• L'une des plus belles voitures de sport d'avant-guerre
• Production des S-Type estimée à 77 exemplaires
• Historique de propriété connu
• Propriété de son vendeur depuis 2016
• Fréquemment engagée en course
• Principaux composants à numéros concordants toujours présents ; complètement de série jusqu'à ses tapis d'origine
• Possibilité assurée de participer aux plus prestigieuses manifestations mondiales, dont les Mille Miglia

"L'Invicta à châssis surbaissé était probablement la voiture de sport qui avait le plus d'allure, de tous les vintages jamais produites en Angleterre. Parmi les voitures de l'époque non suralimentées et de cylindrée comparable produites ici, je n'en vois pas qui puisse la surpasser – et j'en vois peu venues d'ailleurs..." – J. R. Buckley, The 4½-Litre S-type Invicta, Editions Profile, 1966.

A une époque où la plupart des voitures étaient hautes sur pattes, l'Invicta 4½ litres S-Type au châssis spectaculairement surbaissé fit sensation ; peu de voitures de sport, tant avant qu'après elle, ont eu une telle allure. Les origines de l'Invicta Company remontent à 1924, lorsque Noel Macklin et Oliver Lyle, tous deux familiers de l'industrie automobile, s'associèrent pour créer une voiture qui allierait la souplesse et les performances américaines à la qualité et à la tenue de route européennes. Macklin voulait en particulier construire une voiture dont le moteur à combustion interne puisse rivaliser en souplesse avec un moteur à vapeur.

Comme sa contemporaine la Bentley, l'Invicta était fabriquée à un niveau de qualité exemplaire. Le prix n'était que secondaire, et c'est en bonne partie cela qui fit que les deux firmes ne purent survivre à la Dépression du début des années 1930. La dernière Invicta sortit des chaînes, avec un certain à-propos, le vendredi 13 octobre 1933, puis une poignée de voitures fut assemblée entre 1934 et 1936 dans les locaux du service après-vente de la marque. On estime à environ 1 000 le nombre d'Invicta produites, tous types confondus.

Excepté quelques prototypes, toutes les Invicta étaient motorisées par les infatigables six-cylindres de Henry Meadows. La S-Type, lancée au Salon de l'Olympia 1930, était équipée d'un nouveau châssis surbaissé qui abaissait considérablement son centre de gravité du fait d'un essieu arrière situé au-dessus des longerons, et non en dessous comme c'était alors la norme. Comme tous les moteurs lents, le 4½ litres Meadows délivrait un généreux couple à bas et moyen régimes. De fait, on pouvait écraser la pédale d'accélérateur dès 10 à 13 km/h sur le rapport le plus élevé et la voiture accélérait rapidement et sans heurt, bien que son pont au rapport de 3,6:1 fût assez long. Ce moteur Meadows développait initialement 117 ch à 3 000 tr/min, un chiffre qui augmenta lors de développements ultérieurs. Dans sa version standard, il était équipé de deux carburateurs SU de 40 mm et disposait d'un allumage à doubles bougies alimentées par une bobine et une batterie ainsi qu'une magnéto Lucas. Des freins à tambour à ailettes d'aluminium permettaient de contenir les performances époustouflantes de la S-Type.

On ne sera pas surpris de lire que les Invicta brillèrent dans toutes sortes de compétitions. Les sœurs Cordery établirent avec la leur plusieurs records sur longue distance et Raymond Mays détint pendant quelque temps celui du Brooklands Class C Mountain Circuit au volant de sa S-Type spéciale de 160 ch sponsorisée par les pneus India. Il détint aussi le record des voitures de sport du Shelsley Walsh en 1932. Des S-Type allégées furent capables de boucler un tour à Brooklands à près de 174 km/h, tandis que, loin des pistes, l'Invicta de Donald Healey remporta le rallye de Monte-Carlo 1931. On vit aussi des Invicta dans des rallyes de moindre importance, des courses de côte et des courses sur sable.

Bien que l'association des termes 'Invicta' et '160 km/h' soit très répandue, les voitures de série n'atteignaient que le chiffre, déjà impressionnant, de 153 km/h – mais davantage en version course. Il faut toutefois souligner que l'Invicta S-Type était avant tout une voiture de tourisme très rapide mais confortable, qui serait à son aise sur les autoroutes modernes, sa principale qualité étant sa capacité à parcourir de longues distances à des moyennes élevées sans effort, ni pour le conducteur ni pour la mécanique.

Les Invicta sont aussi indestructibles en usage normal qu'une automobile peut l'être. On recense environ 68 survivantes sur les quelque 77 S-Type construites, la plupart en excellent état, ce qui justifie qu'elles aient toujours été considérées comme des voitures de haute qualité. Il existait d'ailleurs avant la guerre un club réservé à ce modèle, dont les membres avaient baptisé leur voiture de noms tels que 'Scythe (la faux)', 'Scrapper (le bulldozer)' ou 'Sea Lion (le lion de mer)'.

Sortie d'usine en mars 1931, l'Invicta proposée fait partie des seulement 12, parmi les quelques 77 construites, qui furent carrossées par Vanden Plas. Elle est identique à la S-Type exposée par le constructeur sur son stand du Salon 1930. Elle fut immatriculée pour la première fois le 13 mars 1931 sous le numéro WD 2024 pour être vendue par Flewitt Ltd, le concessionnaire de Birmingham, à John Harry Ansell (lequel acheta par la suite une deuxième Invicta à châssis surbaissé). En 1938, elle était immatriculée au nom de Clifford Motors, à Southampton. Son dossier indique comme propriétaire à partir de 1940-42 le sous-Lieutenant T. Thistlewaite (s'agissait-il du pilote de course et ex-Bentley Boy Thomas 'Scrap' Thistlethwaite ?). Son propriétaire suivant, qui l'acheta en juin 1942, ne la conserva que deux mois avant de la revendre à feu George Milligen pour la somme de 175 £.

Milligen ne tarda pas à découvrir la raison de cette revente si rapide: "L'homme à qui je l'avais achetée fut peu après poursuivi par la police pour le meurtre de sa femme, mais il s'échappa et s'installa sur un yacht à Malte et ils ne purent donc pas l'attraper."

Il fit repeindre son Invicta dans sa couleur préférée, le bleu RAF, l'utilisa souvent pendant les soixante années qui suivirent – son carnet d'entretien fait état d'un total de 80 000 km, fait en particulier de voyages vers sa retraite hivernale favorite du sud de la France – et il l'entretint avec la méticulosité dont il faisait preuve avec toutes ses voitures. En 1955, il fit refaire son moteur par Laystall, ce qui se traduisit par un gain de puissance de près de 15% ; les notes de Milligen mentionnent des reprises aisées de 10 à 145 km/h sur le rapport final, le moteur ne tournant alors qu'à 3 500 tr/min.

L'Invicta fut vendue au Goodwood Revival de septembre 2004 par Bonhams (lot 143), lors de la dispersion de la collection de feu George Milligan. Des travaux effectués vers 2010 par Blakeney Motorsport sont attestés par des reçus, et d'autres le furent sur la boîte de vitesses, l'essieu arrière et le moteur par Setford and Company, qui reconstruisit complètement la voiture pour le compte de son vendeur, tout en conservant son aspect et son ambiance d'origine, puis en prit soin à partir de 2016. Les composants internes du moteur sont tout neufs (l'arbre à cames est un "haute vitesse"), la boîte de vitesses a été reconstruite avec un étagement resserré et le pont a été rénové. La suspension a été reconstruite et les fixations supérieures de ressorts ont reçu un graisseur qui en améliore la lubrification. Les faisceaux électriques ont par ailleurs été refaits, une dynamo et un démarreur neufs installés et une partie de la peinture rafraîchie. Milligen avait modifié une partie du tableau de bord et le propriétaire actuel a ajouté, pour mesurer avec précision ses temps sur les longs parcours, un chronomètre issu d'un Bristol Blenheim, qu'il tient d'un membre du Vintage Sports-Car Club, le "forçat" passionné Harry Bicerton, ancien équipier sur les bombardiers de la RAF.

Depuis 2016, l'Invicta (nommée Victor) a effectué avec son propriétaire de longs parcours sur le continent, essentiellement en France, en Suisse et en Italie, et a été exposée en 2019 au concours de Heveningham Hall, qui a fait l'objet d'une mention dans le magazine The Automobile. Elle a aussi couru une fois à Donington Park. Son propriétaire a relevé les kilométrages, consommation de carburant, etc., ces derniers étant pessimistes de 10 à 12% du fait du rapport élevé du pont arrière.

Selon son propriétaire, cette Invicta se comporte très bien dans les cols et les épingles à cheveux. Il a publié dans le magazine de l'Invicta Club un compte-rendu, fascinant à lire, de son dernier périple dans les Alpes (copie présente au dossier). "J'ai effectué au total environ 6 500 km sans réels problèmes, ce qui prouve à quel point l'Invicta standard à châssis surbaissé est formidable. Ces dernières années, et malgré le Covid, j'ai parcouru en moyenne 6 500 km par an !" Cité dans The Invicta S-Type Low Chassis de Mike Riedner, ce châssis S40 est proposé avec une copie du livre consacré à la marque par Buckley aux éditions Profile, déjà cité. On trouve aussi parmi un dossier d'historique très fourni les documents suivants :

Un carnet de bord à l'ancienne de couleur chamois, au nom de George Milligen
Un ancien document d'immatriculation V5 au nom de Milligen
D'anciens contrôles techniques
Un carnet manuscrit détaillant les travaux effectués
Différentes quittances
Des notes venant de Laystall
Un document d'éligibilité au Vintage Sports-Car Club

L'Invicta S-Type à châssis surbaissé est maintenant considérée comme l'une des voitures de sport d'avant-guerre les plus séduisantes ; elle est recherchée des collectionneurs pour ses qualités routières, sa prestance et son style exceptionnels. Elle permet à coup sûr d'accéder aux rallyes, aux concours d'élégance et aux rassemblements sportifs les plus prestigieux. Elle jouit d'une réputation enviable auprès des connaisseurs et on peut en trouver des exemplaires au sein des collections privées les plus importantes. La rareté des quelque 68 survivantes, peu souvent mises en vente, fait que ce châssis S40, d'origine et non modifié, représente pour un collectionneur averti une opportunité qu'il risque de ne plus rencontrer de faire lui aussi partie de l'histoire de cette remarquable marque. Sont également incluses dans la vente des pièces d'origine telles que la dynamo (à rénover), l'arbre à cames, les pignons de boîte de vitesses, le vilebrequin (fissuré), etc.

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