• Year of manufacture 
    3/1996
  • Mileage 
    29 000 km / 18 020 mi
  • Car type 
    Coupé
  • Electric windows
    Yes
    Climate control
    Yes
  • Drive 
    LHD
  • Condition 
    Used
  • Interior colour 
    Black
  • Interior type 
    Leather
  • Number of doors 
    2
  • Number of seats 
    2
  • Location
    France
  • Exterior colour 
    Grey
  • Gearbox 
    Manual
  • Performance 
    260 BHP / 264 PS / 194 kW
  • Drivetrain 
    2wd
  • Fuel type 
    Petrol

Description

En France, il n'y a pas si longtemps, on ne parlait pas encore d'autophobie et de limitations de vitesse et l'auto sportive faisait encore envie et rêver. C'est ainsi qu'en 1984 fut exposée, au Salon de Paris, la maquette à l'Echelle 1 d'un séduisant coupé sportif baptisé Ventury (avec un « y »). Bien plus élégante qu'une Alpine de l'époque, cette berlinette stricte 2 places tout en polyester est le fruit de 2 passionnés, le technicien Claude Poirot et le styliste Gérard Godfroy, tous deux issus de chez Heuliez.

Contre toute attente, l'accueil réservé à cette illustre inconnue est chaleureux, et attire des investisseurs. Afin de limiter les coûts de fabrication et de rester au maximum franco-français dans la conception de cette GT « bien de chez nous », un moteur de 505 turbo est choisi, dans sa version kitée (à la place du moteur de la Golf GTI). C'est un 2.2 de 200 ch (soit 40 ch de plus que dans la berline de série), facile à placer transversalement à l'arrière (Matra l'avait déjà fait avec la Murena), et il offre aussi des perspectives futures de développement.

L'auto, baptisée MVS Venturi (pour Manufacture de Voiture de Sport), est assemblée dans les ateliers de Rondeau au Mans. A cette occasion, le châssis à poutre centrale, directement inspiré des voitures de compétition, est redessiné intégralement par Philippe Beloou, le directeur technique de Rondeau qui a conçu la voiture victorieuse au 24 H du Mans, en 1980.

Cela va donner naissance, en décembre 1985, à une vraie voiture de sport : la Venturi. Mais l'auto au stade pré-série est encore imparfaite, et courant 1986, les suspensions Mc Pherson sont avantageusement remplacées par de nouvelles suspensions à double triangulation à l'avant (et à cinq barres à l'arrière), tandis le moteur de 505 turbo, jugé pas assez noble, cède sa place au profit du V6 PRV qui équipe déjà l'Alpine.

L'auto, très équilibrée et efficace, surprend par son agilité et sa légèreté (1180 kg), et le V6 PRV de 200 ch (installé au « chausse-pied ») apporte ce qu'il faut en couple, puissance et en sonorité pour apporter des lettres de noblesse à cette GT 100% Française, à la fois luxueuse et sportive. Ainsi est présentée au Salon de Paris de 1986 la MVS définitive, baptisée Venturi 200 en référence à sa puissance. En dépit d'un prix rondelet de 296 000 F (soit 69 000 F de plus que l'Alpine V6 Turbo de l'époque), la Venturi connaît un certain succès auprès de la presse spécialisée, ce qui laisse augurer des jours meilleurs... et de nouvelles perspectives pour cette auto.

Dès 1987, la Venturi de série est enfin assemblée dans une usine flambant neuve, à Cholet. En 1988 apparaît la déclinaison cabriolet (Transcup). Dès 1989, la Venturi monte en puissance à travers l'évolution 2.80 SPC (la cylindrée étant portée à 2.8 et l'auto étant « Sans Pot Catalytique »), et elle revendique désormais 260 ch. Initialement prévue en toute petite série, la 2.80 SPC finie par supplanter la version de 200 ch. Le V6 PRV est profondément modifié (pistons modifiés, culasses et arbres à cames spécifique, soupapes refroidies au sodium…), et comme l'Alpine, il reçoit l'aide d'un turbo. Dès lors, les 260 ch deviendront un « minimum syndical » chez Venturi, permettant à l'auto de rivaliser sans complexe avec les Porsche et Ferrari (d'entrée de gamme) de l'époque.

En 1991, Venturi qui rêve de reconnaissance internationale, s'associe en F1 avec l'écurie Larousse. La même année naît la 260 APC (Avec Pot Catalytique), suivie de près par la 260 Atlantique (produite de 1992 à 1993). En 1994 est commercialisé l'aboutissement de cette noble lignée, la 260 LM, modèle qui illustre ce dossier. Allégée d'une centaine de kilos, à la manière d'une Carrera RS, cette Venturi est un vrai bijou étroitement dérivé de la 260, produit à seulement 33 exemplaires. Un concentré sportif, utilisable sur route, illustrant la volonté de Venturi d'en découdre en compétition.

Après, chaque variante reçoit quelques infimes modifications esthétiques qui tiennent du détail. La 260 LM (LM pour Le Mans) qui nous intéresse se distingue extérieurement par l'adoption de jantes blanches spécifiques en magnésium (pour réduire les masses suspendues) signée OZ, par ses boucliers retravaillées et par ses badges spécifiques « 260 LM ».

La Venturi 260 à particulièrement soigné ses trains roulants, aussi efficaces que sur une Peugeot du meilleur cru ! Cerise sur le gâteau : cette belle rigueur ne se fait pas au détriment du confort, chose appréciable sur une sportive. Ainsi, la Venturi 260 LM, ventousée au sol, fait montre d'un comportement exemplaire, en virant quasiment à plat dans les virages (répartition des masses de 41% sur l'avant et de 59% sur l'arrière).

Pour garantir ce résultat, l'auto s'en remet à des principes validés sur de véritables voitures de course, en recevant à l'avant et à l'arrière des triangles superposés, et des combinés ressorts-amortisseurs, secondés par une barre antiroulis de très gros diamètre. A noter : la « LM » adopte des jantes spécifiques en magnésium « OZ » de 17', coulées en une seule pièce.

La 260 LM sera produite à 33 exemplaires.

L'auto proposée est donc une Venturi 260 LM livrée neuve en France affichant un faible kilométrage de 29 000 km. L'auto est en très bon état de présentation et de fonctionnement. Elle a été régulièrement suivie, le carnet d'entretien et plusieurs factures d'entretien sont présentes.

Il s'agit de l'avant dernière 260 LM produite. Pour l'anecdote, à l'époque une quinzaine de 260 LM seront vendues à un prix défiant toute concurrence à un particulier français afin de financer le développement de l'Atlantique. Ce dernier aura de la part de Venturi une promesse de rachat des autos qui ne sera jamais honorée, les difficultés de la société l'empêchant de le faire.

Elle est en très bon état de présentation. La peinture est d'origine, l'auto n'a jamais été accidentée. Mécaniquement elle fonctionne parfaitement. Le V6 PRV a une petite sonorité fort sympathique avec le déclenchement du turbo. La boite a un débattement court et est très agréable à l'usage.

Cette 260LM est visible sur rendez-vous dans nos locaux.

Reprise et financement possible.

Crédits photos Kevin van Campenhout pour Eleven Cars.