Ferry Porsche créa la marque Porsche en 1948, alors que son père, Ferdinand, était en prison en France. La première Porsche lui doit pourtant une lourde dette puisqu’elle utilise la plate-forme et le moteur de la Volkswagen qu’il avait étudiée avant la guerre. Après un premier prototype à moteur central, devant les difficultés à industrialiser un tel concept et le prix de vente d’une telle voiture, Ferry Porsche s’était finalement rabattu sur la plate-forme roulante de la Volkswagen pour sa première sportive de série, la 356, en la dotant d’une carrosserie plus aérodynamique et plus légère. Le moteur était le 4 cylindres à plat Volkswagen de 1 086 cm3, refroidi par air et équipé de culasses spéciales, développant 40 ch à
4 000 tr/min monté en porte-à-faux en arrière de l’essieu arrière. Le coupé et le cabriolet 356 avaient été homologués en août 1948 et la production démarra très lentement à Gmünd où s’était replié la famille Porsche dans une ancienne scierie. Mais la 356 C de 1965 n’a plus grand chose à voir avec cette première mouture. La 356 à moteur 1 100 de 40 ch avait évolué régulièrement au fil des millésimes, recevant des moteurs 1 300 cm3 de 44 ch en 1951, puis 1 500 cm3 de 60 ch en 1952, passant à 70 ch en 1953, avant de devenir 356 A en septembre 1955 et d’adopter à côté du 1 300 de 44 ou 60 ch un 1 600 cm3 de 60 ou 75 ch. Une carrosserie Speedster était apparue en 1955, sans oublier le modèle Carrera apparu en 1956 avec un 1 500
à quatre arbres à cames en tête de 100 ch ! En même temps que la mécanique, la carrosserie évoluait également et la qualité de construction s’améliorait au fil des millésimes. Les premières Porsche fabriquées à la main à Gmünd avaient des carrosseries en aluminium, mais à partir d’avril 1950, le carrossier Reutter fabriquait des carrosseries en acier pour les coupés à Stuttgart, tandis que Beutler construisait les cabriolets en Suisse. Puis
Porsche récupèrera ses usines de Zuffenhausen occupées par les alliés, au nord de Stuttgart où la majorité des 356 sera construite par la suite.
La 356 B, une mouture modernisée aux lignes plus tendues et aux surfaces vitrées agrandies, avait été dévoilée pour l’année-modèle 1960. C’était une véritable nouveauté en ce qui concerne la carrosserie mais on retrouvait les moteurs 1 600 cm3 en 60 ch (1600), 75 ch (1600 S) ou 90 ch (1600 S-90). Puis, pour le millésime 1964, la gamme Porsche connaissait un véritable chambardement avec l’arrivée de la 911 à moteur six cylindres. Pour ce millésime, la 356 B était remplacée par la 356 C. La C recevait de menus améliorations de détail à la carrosserie, comme des enjoliveurs de roues plus plats que ceux de la B. Côté mécanique, la 356 C était proposée en deux versions, la 356 C de 75 ch qui succédait à la 356 B 1600 S avec la même puissance et la 356 SC qui remplaçait la 356 B 1600 S-90 et gagnait 5 ch avec 95 ch. Côté train roulant la 356 C recevait des freins à disque ATE-Dunlop aux quatre roues, une barre anti-roulis renforcée et des amortisseurs Koni réglables sur la SC. La C allait restée au catalogue aux côtés de la nouvelle Porsche, la 911 dévoilée la même année, jusqu’en septembre 1965 lorsqu’elle cèdera la place à la 912 qui reprend sa mécanique 4 cylindres. La 356 fut construite à près de 80 000 exemplaires de 1948 à 1965 toutes versions confondues, sur lesquelles on ne compte que 16 668 de la 356 C, le modèle le plus abouti de la première Porsche.
Ce cabriolet 356 C 1600 SC est dans un incroyable état d’origine avec une patine sublime. Sa peinture de couleur ivoire
(réf. 6404) est en très bon état. La sellerie de couleur havane est en très bon état également. La boîte type 64 741/2C
(n° 80366, fabrication 17/64) et le moteur type 79627 616/15 (n° P-714383) sont en parfait état de marche. Jantes et enjoliveurs chromés sont en très bon état chaussés de pneumatiques Toyo 330 (165/80R15) en très bon état également. Ce véhicule entièrement d’origine dans un exceptionnel état de préservation avec une très belle harmonie de couleur intérieur/extérieur est une opportunité unique d’acquérir cette grande classique dans son ultime version, la plus aboutie. À ne pas laisser passer.