• Year of manufacture 
    1951
  • Car type 
    Convertible / Roadster
  • Lot number 
    44
  • Reference number 
    Aguttes – Autumn Sale 2023 - 44
  • Drive 
    LHD
  • Condition 
    Original Condition
  • Location
    France
  • Exterior colour 
    Blue

Description

1951 – Balsa Spéciale
Titre de circulation belge
Belgian registration title
Châssis n° MB002512984(01)
- Racer de course typique des années 1950
- Superbe ligne, moteur 6-cylindres 2-litres performant
- Voiture reconstruite avec passion et rigueur
- Voiture arrêtée en 2020 en cours d’amélioration ; travaux de remise en route et de finitions à prévoir
- Occasion rare de rouler avec une voiture de course à palmarès, et immatriculée

Impossible de retracer l’histoire de la voiture qui illustre ces pages, sans revenir sur la vie romanesque de son constructeur, Marcel Balsa. Né en 1909 dans la Creuse, Marcel Balsa grandit dans un milieu modeste et apprend le métier d’ajusteur-toupilleur, avant de « monter » travailler à Paris. Sur son temps libre, et grâce à ses premières économies, il pilote en course des motos, et monte sur le ring : avec ses 100 kg pour 1,80 m, il fait des exploits ! Un côté bagarreur qui ressort lors de sa période « sous les drapeaux », avec 265 jours de « trou » ! En 1934, sa carrière motocycliste est à son apogée avec un titre de Champion de France… exploit renouvelé en 1937. Une année charnière qui le voit ouvrir un atelier de mécanique à Maisons-Alfort, et qui lui permet de s’offrir une Bugatti Grand Prix, puis une Talbot T150 C. Son talent de pilote (il occupe longtemps les avant-postes du Grand Prix de Pau 1939 aux côtés des plus grands pilotes d’alors !) est mis entre parenthèses le temps de la guerre, où il s’adonne – encore avec succès – au cyclisme. A la Libération, il reprend son activité, et sa carte de visite pose les bases : « Marcel Balsa – spécialiste moteur course. Bugatti et BMW, étude et fabrication de châssis ». Il termine d’ailleurs 5e de la Coupe des Prisonniers, au volant de sa Bugatti 51, avant de s’offrir une Maserati 6 CM. Ami de Raymond Sommer, il refuse son soutien qui aurait pu lui permettre de devenir pilote professionnel, et préfère faire cavalier seul, en écumant désormais les courses au volant de BMW 328 retravaillées par ses soins. Mais quelle meilleure publicité pour son activité que de courir – et gagner ! – au volant d’une auto de sa conception ?
C’est ainsi qu’il construit en 1950 une superbe monoplace, motorisée par le moteur BMW 6-cylindres de la 328 qu’il affectionne tant. Aussi belle que performante (6e au Circuit des Remparts 1950, et nombreux podiums à Montlhéry et en Europe), cette auto attire de nouveaux clients, désireux de courir au volant d’une Balsa. C’est ainsi qu’un certain Armand Philippe commande une Balsa, qui sera donc le châssis numéro 2. Cette voiture est rapidement revendue via l’intermédiaire de Marcel Balsa à Serge Nersessian, un jeune diamantaire parisien, gentleman driver à ses heures. Pierre Abeillon l’interviewait pour Rétroviseur en 1997 : « Il s’agissait d’une biplace à garde-boue qui pouvait servir aussi bien en F2 qu’en Sports. Elle était équipée d’un moteur Météor dont le vilebrequin était monté sur aiguilles. Je l’ai utilisée de 1952 à 1954. Cette dernière année, elle était équipée d’une carrosserie neuve de barquette. Je l’ai vendue en fin de saison à Lamberjack, et je ne sais pas ce qu’il en a fait. Elle marchait très bien, était très équilibrée, rapide et fiable. » Cette voiture permettra au jeune Nersessian de briller, notamment à Montlhéry (2e aux Coupes de Printemps 1953, Coupe d’Automne, 1952 et 1953), au Grand Prix des Frontières (à Chimay), à Cadours, etc.
La carrosserie barquette semble avoir survécu, sur un châssis BMW 315, tandis que la première carrosserie, celle qui a le plus couru, réapparut en Belgique, au milieu des années 1990, chez Paul Grant, sur un châssis non identifié. C’est à ce moment-là que Monsieur L. se porta acquéreur de la carrosserie, et se lança dans un époustouflant travail de reconstruction, conforme aux quelques photos d’époque. Le châssis, extrapolé d’une Simca 8, est un superbe exercice de chaudronnerie, comme les trains roulants. Quant au moteur, devant la difficulté de trouver un BMW 328, ou un Météor, Monsieur L. fit préparer en Angleterre, chez le spécialiste Brian May, un moteur Bristol type 85/C, n° 2034 (copie… du BMW 328 !).
La voiture fit quelques apparitions, et retrouva notamment la Balsa n° 1, à Montlhéry, comme au temps de leur succès. Avant de disparaître, Monsieur L. modifia très légèrement la voiture, pour en faire une biplace, et s’attaqua au faisceau électrique. Ce superbe racer, l’une des 4 Balsa Spéciale fabriquées, attend aujourd’hui un amateur de voiture de sport/course, qui saura la redémarrer et finir les quelques travaux et améliorations nécessaires à son retour sur la route, et les circuits. A suivre…

- Typical 1950s racing racer
- Superb lines, powerful 2-litre 6-cylinder engine
- A car rebuilt with passion and rigour
- Car stopped in 2020 and currently being improved; work to be carried out to get it back on the road and finish it off
- A rare opportunity to drive a race car with a proven track record and registration

It's impossible to retrace the history of the car that illustrates these pages without revisiting the romantic life of its builder, Marcel Balsa. Born in 1909 in the Creuse region of France, Marcel Balsa grew up in modest circumstances and learnt the trade of bolt cutter before going to work in Paris. In his spare time, and thanks to his initial savings, he raced motorbikes and got into the ring: weighing in at 100kg for 1.80m, he was a feisty performer! His brawling side came to the fore during his period "in the army", with 265 days "in jail "! In 1934, his motorcycling career reached its peak with a French Championship title... a feat repeated in 1937. It was a pivotal year, which saw him open a mechanics' workshop in Maisons-Alfort, and which enabled him to buy a Bugatti Grand Prix, then a Talbot T150 C. His talent as a driver (he spent a long time at the front of the field at the 1939 Pau Grand Prix, alongside the greatest drivers of the day!) was put on hold during the war, when he devoted himself - again successfully - to cycling. At the Liberation, he resumed his activity, and his business card sets the scene: "Marcel Balsa - racing engine specialist. Bugatti and BMW, chassis design and manufacture". He finished 5th in the Coupe des Prisonniers at the wheel of his Bugatti 51, before buying a Maserati 6 CM. A friend of Raymond Sommer, he refused his support, which could have enabled him to become a professional driver, preferring instead to go it alone, from then on racing at the wheel of BMW 328s he had reworked himself. But what better publicity for his business than to race - and win! - at the wheel of a car of his own design?
In 1950, he built a superb single-seater, powered by the BMW 6-cylinder engine from the 328 that he loved so much. As beautiful as it was powerful (6th in the 1950 Circuit des Remparts, and numerous podium finishes at Montlhéry and in Europe), this car attracted new customers, eager to race at the wheel of a Balsa. A certain Armand Philippe ordered a Balsa, which became chassis number 2. Through Marcel Balsa's intermediary, the car was soon sold to Serge Nersessian, a young Parisian diamond dealer and occasional gentleman driver. Pierre Abeillon interviewed him for Rétroviseur in 1997: "It was a two-seater with mudguards that could be used in both F2 and Sports. It was powered by a Meteor engine with a special crankshaft. I drove it from 1952 to 1954. In the latter year, it was fitted with a new sports car body. I sold it at the end of the season to Lamberjack, and I don't know what he did with it. It ran very well, was very well balanced, fast and reliable. This car enabled the young Nersessian to shine, notably at Montlhéry (2nd in the 1953 Coupes de Printemps, 1952, Coupes d’Automne), at the Grand Prix des Frontières (at Chimay), at Cadours, and so on.
The open-top bodywork seems to have survived, on a BMW 315 chassis, while the first bodywork, the one that raced the most, reappeared in Belgium in the mid-1990s, at Paul Grant's, on an unidentified chassis. It was then that Mr L. bought the bodywork and embarked on a breathtaking rebuild, in line with the few period photos. The chassis, extrapolated from a Simca 8, is a superb exercise in metalwork, as are the running gear. As for the engine, given the difficulty of finding a BMW 328 or a Meteor, Mr L. had a Bristol type 85/C engine, no. 2034 (a copy of the BMW 328!) prepared in England by specialist Brian May.
The car made a number of appearances, including a reunion with Balsa no. 1 at Montlhéry, just as it had done in their heyday. Before passing away, Mr L. modified the car very slightly, making it a two-seater, and tackled the wiring harness. This superb racer, one of only 4 Balsa Spéciale made, is now waiting for a sports/racing car enthusiast who can finish the work and improvements needed to get it back on the road and on the racetrack. To be continued...

Est. 40 000 – 70 000 €

Ce véhicule sera vendu aux enchères lors de la vente d’automobiles et motos de collection, organisée par l’étude AGUTTES le dimanche 26 novembre 2023 à l’Espace Champerret, 75017 Paris.
Le catalogue numérique est disponible sur notre site internet.

N’hésitez pas à nous contacter pour tout renseignement complémentaire.
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01 47 45 93 01

This car will be sold by auction by AGUTTES Auction House, in Espace Champerret, Paris, France, on November the 26th, 2023.
The digital catalog is available on our website.

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