1905 Automobiles Eugène Brillié 20/24 HP Coupé Chauffeur

Probablement l'unique survivante
Automobiles Eugène Brillié 20/24 HP coupé-chauffeur 1905

• Moteur 4 cylindres 20/24 HP
• Vétéran exceptionnellement rare et utilisable
• Historique connu depuis son origine, en vente pour la première fois depuis 50 ans

L'histoire du brillant ingénieur Eugène Brillié est fascinante. Son association avec Gustave Gobron et la création de la marque Gobron-Brillié les propulsa sur le devant de la scène, grâce au moteur innovant à piston opposés de leurs voitures et à leur succès en compétition qui permirent à la marque de revendiquer des records de vitesse dont celui de première voiture à dépasser les 160 km/h ! En 1903, Eugène Brillié quitta la marque pour voler de ses propres ailes, fondant les Automobiles Eugène Brillié en association avec l'usine d'armement Schneider au Havre. Ses premières voitures furent construites en 1903 avec un moteur conventionnel à deux cylindres de 12 HP, suivi en 1904 par une 20 HP à moteur 4 cylindres. Deux versions de ce moteur furent construites, une 18/22 HP et une plus puissante 20/24 HP. La production de voiture particulière cessa en 1908, mais Schneider, avec Eugène Brillié à sa tête, continua de construire des véhicules commerciaux, des omnibus et conçut incidemment le premier tank de l'armée française, le Schneider CA1.
L'historique de ce modèle 20/24 HP de 1905 a fait l'objet de méticuleuses recherches et a été consignée par son premier propriétaire M. Christopher Jaques. Selon ses recherches, il a pu tracer l'histoire de la voiture au Royaume-Uni jusqu'à 1914. Apparemment le premier propriétaire britannique avait loué la voiture en France pour ses vacances et, agréablement surpris, avait décidé de l'acquérir et de l'importer en Angleterre via Southampton où elle reçut la plaque minéralogique AA 286. La voiture fut utilisée jusqu'en 1928 et entretenue pendant tout ce temps par Imperial Motor Works à Lyndhurst. La voiture fut ensuite cachée, jusqu'à ce qu'elle soit redécouverte dans les années 1950 par un certain George Sparshott. En septembre 1969, la voiture fut mise en vente dans le bulletin du Veteran Car Club par un des membres, M. Philip Shaw, qui, malade, souhaitait passer la voiture à un plus jeune passionné, capable de mener à bien sa restauration qu'il avait toujours espéré finir. La voiture passa aux mains de M. David Hales qui termina la restauration mécanique et compila l'essentiel de cet historique. Il existe quelques photos intéressantes remontant apparemment à cette date qui montre la voiture complète sans ses ailes, peut-être juste avant d'être restaurée pour la première fois.
Grand collectionneur, M. Christopher Jaques acheta la voiture à David Hales à la fin des années 1970 et l'ajouta à son impressionnante collection, qui comptait à l'époque de nombreuses Vétérans françaises, ainsi que quelques voitures de compétition importantes d'avant et d'après-guerre. Beaucoup auront reconnu le patronyme de Jaques, M. Christopher Jaques dirigeait, avec son frère, la fameuse firme Jaques of London, réputée pour ses jeux de Croquet et pour avoir inventé le ping-pong, breveté par son grand-père en 1901. Il se lança dans une restauration complète de la voiture qui fut achevée au début des années 1990. Celle-ci comprenait le sauvetage de fragments de l'intérieur d'origine afin de réaliser une belle reproduction de l'habitacle. La rareté de cette voiture a toujours été un élément essentiel de son attrait et les efforts requis pour reconstituer une voiture probablement unique, expliquent en grande partie la longueur du processus de restauration.
La voiture a été utilisée de façon intensive par M. Jaques, qu'on voyait souvent sur les routes du Sussex et du Kent. Grâce à son gros 4 cylindres, la voiture offrait une bonne vitesse de croisière et devint l'une des plus utilisées de la collection. Vendue aujourd'hui par les enfants de Christopher Jaques après son décès en 2023, cette vétéran exceptionnellement rare et imposante est peut-être le dernier exemplaire survivant de son espèce, un modèle digne d'un musée mais parfaitement utilisable qui revient pour la première fois en France depuis 1914.

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