1971 Intermeccanica Italia
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Year of manufacture1971
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Chassis number5037141
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Lot number122
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Reference number31018_122
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ConditionUsed
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Location
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Exterior colourOther
Description
1971 Intermeccanica Italia Spyder
Chassis no. 5037141
1971 Intermeccanica Italia Spyder
Châssis n° 5037141
Une rare italo-américaine
Dessinée par Franco Scaglione
Moteur Ford V8 de 351 ci (5,8 litres)
Restaurée aux Etats-Unis, en état concours
Immatriculée en Suisse depuis 2022
Intermeccanica, l'une des premières marque à avoir cherché à réunir le meilleur des techniques automobiles italienne et américaine, fut fondé par Frank Reisner, un Américain d'origine hongroise. Ingénieur chimiste de profession, mais passionné d'automobile, il était venu en Europe en 1958. Après un premier emploi à Rome chez Giannini Automobili pour qui il avait conçu une voiture de Formula Junior à moteur central, il avait fondé l'année suivante Intermeccanica, à Turin.
Son entreprise commença par produire des kits de performance pour des petites voiture de série, puis elle redonna vie au concept de la Formula Junior de Reisner. Naquit à la même époque une petite voiture de sport, l'IMP (Intermeccanica Puch) conçue autour de composants de Steyr-Puch 500.
Cette voiture, dans sa version préparée et allégée, se montra suffisamment efficace pour parfois battre les Abarth qui dominaient alors dans leur catégorie.
Le prototype de l'Apollo, une plus grosse voiture de sport, fut construit pendant l'hiver 1961-1962. Il utilisait les éléments mécaniques de la Buick V8
contemporaine.En partie financée par Jack Griffith, l'importateur américain des TVR au V8 éponyme, l'Apollo entra en production en 1963. Toutefois, en 1965, alors qu'une version 2+2 était tout juste prête, l'entreprise de Griffith fit faillite, ce qui obligea Reisner à trouver un autre partenaire. Seuls 90 coupés
et 11 cabriolets de l'Apollo GT auraient été construits.
Devenue l'Omega, sa production se poursuivit pendant encore un an avant que le nouveau partenaire de Reisner ne disparaisse, le laissant seul. On mit alors fin au schéma consistant à expédier les carrosseries d'Italie pour terminer le montage des voitures aux Etats-Unis et, désormais, toutes les Intermeccanica furent construites à Turin, propulsées par la mécanique d'une Ford V8.
La livraison des voitures assemblées en Italie débuta en 1967 sous deux formes, le coupé Italia et la décapotable Torino, avant que, très rapidement, les deux versions ne soient identifiées que par le même modèle: Italia.
Elles émanaient toutes deux de Franco Scaglione, qui avait déjà signé chez Bertone de nombreuses créations mémorables, dont les célèbres concept-cars BAT d'Alfa Romeo et la première Lamborghini, et avait aussi travaillé sur les premières Intermeccanica. Les moteurs V8 Ford utilisés furent successivement des 4,7, des 5,0 et des 5,8 litres.
En 1969, les Intermeccanica entamèrent une carrière commerciale officielle en Europe (la totalité de leur production avait jusqu'alors été exportée aux Etats-Unis) et l'accueil favorable qu'elles reçurent donna naissance à une collaboration avec Opel et au coupé Indra qui utilisait des composants GM. Opel mit fin à ce partenariat en 1975, ce qui conduisit Intermeccanica à se replier sur les Etats-Unis, alors qu'environ mille voitures de tous types équipées de V8 américains avaient été produites. A partir de cette époque, la production d'Intermeccanica aux Etats-Unis (et, par la suite, au Canada) se consacra à des répliques, en particulier de la Porsche 356 Speedster.
L'historique de cette Intermeccanica Italia Spyder débute avec la mention d'un document de 1994, époque où un certain Daniel Thomas Croff, de Culver City (Californie), s'en défit (Cf. la copie d'un e-mail présente au dossier). Selon cet e-mail, l'ancien propriétaire aurait acheté la voiture en 2002 lors d'une succession. Malheureusement nous ne savons rien de la période 1994-2002.
Ce même e-mail indique aussi que la voiture avait été conservée pendant plusieurs années avant d'être envoyée pour restauration à un atelier de carrosserie, lequel fit faillite et laissa la voiture amputée de plusieurs de ses composants d'origine. Heureusement, sa suspension, ses roues et ses freins d'origine ainsi que sa transmission étaient demeurés intacts.
Le moteur de cette voiture est un V8 Cleveland de 351 ci (5,8 litres), une option d'usine dont on pense qu'elle est d'origine, alors que la boîte Doug Nash à cinq rapports, la suspension arrière à quatre bras et barre Panhard et les combinés ressorts hélicoïdaux-amortisseurs réglables sont inconnus sur les autres Italia. De plus, celle-ci est la seule Italia dotée de feux arrière de Ferrari Dino 246 encastrés.
Un certificat de propriété californien de 2011 mentionne qu'elle appartenait alors à un certain Jason Tessler, de Van Nuys. Celui-ci la céda en 2021 à notre vendeur, qui l'expédia en Suisse où elle fut immatriculée le 12 mai 2022. Elle avait été restaurée aux Etats-Unis quand elle appartenait encore à son précédent propriétaire, très probablement après 2012. Son vendeur nous informe qu'elle avait été complètement démontée et restaurée en totalité pour atteindre un état concours.
Pure Vision Design (Steve Strope), de Simi Valley (Californie), avait mené une évaluation complète de sa carrosserie, de son châssis, de sa mécanique, de son circuit électrique, de son éclairage et de son freinage avant d'entreprendre des réparations et la restauration des aspects mécanique et esthétique.
Thorsen Upholstery (Eric Thorsen) avait refait le garnissage cuir intérieur de style Daytona et réalisé une console ainsi que des panneaux de portes enrichis d'un décor aluminium et de poches, le tout sur mesure. Il avait eu recours pour ce faire à un tissu Haartz de premier choix et à des tapis Wilton en laine.
Le moteur V8 Cleveland de 351 ci (5,8 litres), donné à neuf pour 325 ch, avait alors été rafraîchi: les segments et les coussinets de bielles ont été remplacés et un travail de haut niveau a été effectué sur les culasses. Il avait été doté d'un carburateur Edelbrock 600cfm (1 000 m3/h) à starter électrique. Toujours selon son propriétaire, la boite Doug Nash a cinq rapports a été conservée, un embrayage neuf a été pose tandis que le différentiel a été vidangé et étanchéifié. Les arbres de transmission et les roulements seraient quant a eux neufs. Le propriétaire de cette belle américaine pense que ses roues en alliage Cromodora sont d'origine.
Les réparations de carrosserie et la peinture avaient été confiées à George Grey, de Van Nuys (Californie), dont l'expérience en matière de peinture de haute qualité teintée à la demande remonte aux années 1960. La peinture multicouche mon composant retenue facilitera l'entretien et les retouches.
Depuis son acquisition par son actuel propriétaire, cette Intermeccanica a été exposée en 2023 au Concours d'Élégance Suisse au Chateau de Coppet et a participé au Gstaad Palace Challenge de Château Coppet et au Challenge de Gstaad.
Un bel exemplaire d'une rare et intéressante grande routière qui propose une allure et des performances de Ferrari à un prix considérablement plus avantageux.
