En 1982, la 911 a fait du chemin depuis la première 901, dévoilée en septembre1963 au Salon de Francfort. Son six cylindres à plat refroidi par air monté en porte-à-faux arrière est passé de 2 litres et 130 ch à 3 litres et 204 ch sur la 911 SC de 1982. On ne parle pas de la Turbo qui, en 1982, affiche 300 ch pour une cylindrée de 3,3 litres. La version SC à moteur 3 litres qui succède aux versions 911 de base et Carrera de 2,7 litres/165 ch est apparue en 1978 avec la série K. Le catalogue de la 911 ne comprend plus alors que deux versions de la 911, la Turbo et la SC atmosphérique. Cette dernière voit sa cylindrée passer de 2,7 litres à 3 litres, une cylindrée qu’avait adoptée la version Carrera depuis 1976. Sa puissance passe, elle, de 165 ch à 180 ch à 5 500 tr/min. En 1980, grâce à un nouveau système d’allumage, la puissance gagne 8 ch, puis avec la série N de 1981 ce sont encore 8 ch supplémentaires qui viennent s’ajouter aux 196 ch pour offrir 204 ch, grâce à un taux de compression relevé de 8,6:1 à 9,8:1. Avec ce changement, la 911 abandonne l’essence ordinaire qu’elle était la seule sportive à préconiser pour s’abreuver désormais au Super. Un cabriolet viendra rejoindre le coupé et la Targa au Salon de Genève en mars en 1982.
Cette Porsche 911 Groupe 4 de 1982 a été construite à neuf par SMG en 2012 sur base d’une 911 3 litres de 1982 aux tolérances maximales de la fiche d’homologation et entièrement montée avec des pièces neuves. SMG, fondé en 1997 par Philippe Gache, pilote professionnel depuis 1983, est une écu
rie de course professionnelle et indépendante qui a remporté à 5 reprises le rallye Paris-Dakar en catégorie deux roues motrices. La construction de prototypes pour le Paris-Dakar lui a permis d’aborder tous les corps de métier. Que ce soit sur glace, asphalte ou gravier, SMG s’est adapté à toutes les disciplines, toujours pour gagner. De nombreuses participations attestent de cette polyvalence, cinq aux 24 Heures du Mans (sur R&S Ford et Courage), au Pike’s Peak (première catégorie Open 1999-2001), aux courses sur glace (champion du monde IRSI en 2000 et vice-champion en 2001, Vainqueur du Trophée
Andros en 1998, et troisième en 1999) et quatre victoires au championnat de supertourisme en 2002. La société, installée à Fréjus, emploie une quinzaine de salariés à l’année qui représentent de nombreux corps de métiers, mécanique, chaudronnerie, carrosserie, plasturgie ou encore ingénierie. SMG conçoit, développe et fabrique des prototypes dédiés au Rallye Raid. À cela s’ajoute la préparation, l’entretien et la restauration de tous types de véhicules de compétition, en particulier la Mazda RX7 Groupe B dont elle s’est fait une véritable spécialité. Le véhicule historique représente aujourd’hui une large part des activités de SMG, que ce soit pour le rallye ou le circuit. La construction, la reconstruction, l’entretien ou la mise au point de voitures de course anciennes est donc devenue une activité solide de la société.
Cette Porsche 911 Groupe 4 de 1982 est équipée d’un 6 cylindres à injection mécanique de 320 ch, associé à une boîte de vitesses à 5 rapports à couple conique court et autobloquant type ZF. Elle dispose d’un arceau cage SMG, d’un faisceau électrique en fil d’argent, d’un réservoir type rallye de 65 litres, de jantes de 9 pouces à l’avant et de 11 pouces à l’arrière et de tous les accessoires nécessaires à l’homologation. Son palmarès est flatteur, puisqu’elle a remporté le Tour de corse historique 2012 avec Philippe Gache, le Rallye historico de Madrid en 2013 (Championnat d’Europe VHC) avec ni plus ni moins que Carlos Sainz et le Rallye Orange-Ventoux 2013 à nouveau avec Philippe Gache. Son moteur a été entièrement révisé et n’a parcouru que 150 km depuis cette intervention. Transmission, boîte, freins, amortisseurs, démarreur ont également été révisés et remis à neuf. La voiture est magnifique et possède une carte grise française. Elle est vendue avec 12 jantes. Cette exceptionnelle Groupe 4 entièrement révisée et remise à neuf est prête à reprendre la piste et à… gagner !