2013 OAK Racing Art Car
Costa-
Baujahr2013
-
AutomobiltypCabriolet / Roadster
-
Losnummer3
-
ReferenznummerAguttes – Everspeed - 3
-
LenkungLenkung links
-
ZustandOriginalzustand
-
Standort
-
AußenfarbeSonstige
Beschreibung
2013 – Art Car Oak Racing
Une sculpture sur roue
Afin de célébrer en beauté le 90e anniversaire des 24 Heures du Mans en 2013, ce châssis LMP2 ayant participé quatre fois à l’épreuve mancelle a été magnifié par l’artiste Fernando Costa qui l’a recouvert de fragments de panneaux de signalisation pour en faire une Art Car absolument unique.
En matière de sport automobile, le poids est l’ennemi déclaré de tout compétiteur en quête de performance. Dans cet univers où chaque gramme compte, alourdir de près de 400 kilos une auto de course est vite assimilé à une pure hérésie. Dans le cas qui nous occupe, cette démarche s’impose pourtant aux yeux de tous comme une performance… artistique.
Elle est le fruit de la rencontre entre Jacques Nicolet et l’artiste Fernando Costa, par le biais de l’agent Cyril Taesh Wahlen. Le coup de foudre a été immédiat : « Très enthousiaste, Jacques Nicolet voulait au départ me commander un tableau, se souvient l’artiste. Puis il s’est ravisé : il m’a confié un châssis de course en me laissant totalement carte blanche ! Un véritable honneur pour moi qui suis passionné par les 24 Heures du Mans que je suis souvent allé voir en tant que spectateur. J’adore l’ambiance de la nuit ».
Le châssis en question présente alors un joli pédigrée avec quatre participations aux 24 Heures et deux podiums en catégories LMP2 ! Il est bien sûr doté d’une coque en carbone : « Etant donné que l’on ne peut pas souder sur le carbone, j’ai d’abord recouvert la voiture d’une première couche d’acier riveté, explique Fernando Costa. Ensuite, j’ai couvert cette peau par des fragments de plaques émaillées. J’ai tout de suite su ce que je voulais faire. Déjà, je voulais que ce soit un feu d'artifice de couleurs et d'humour. Je voulais que les pictogrammes représentent tout ce que l'on trouve autour du circuit. Je me suis dit : « pour une fois, c'est le circuit qui va faire le tour du pilote et pas le pilote qui fait le tour du circuit ! ».
Promesses tenues, après six semaines de travail, plus de 20 000 points de soudures, 250 kilos d’acier et 120 kilos de panneaux ! « J’étais au paradis ! C’est d’ailleurs sur ce projet que j’ai connu la plus grosse journée de travail de ma carrière : 26 heures de suite ! », commente l’artiste.
Le départ, l’arrivée, les ravitaillements, la date de création des 24 Heures, les différents virages sont ainsi mis en scène avec fantaisie dans un festival chromatique. Une vraie réussite, unanimement saluée. L’Automobile Club de l’Ouest a d’ailleurs choisi cette Art Car comme symbole du 90e anniversaire des 24 Heures du Mans. « Sur l'instant, je n'ai pas mesuré ce qui m'arrivait, analyse Costa avec le recul. J'étais concentré sur mon travail et je n'ai pas réalisé tout ce que ce projet allait engendrer derrière… »
Evidemment, il n’était pas question d’aligner en course une telle œuvre. Jacques Nicolet a toutefois trouvé un moyen détourné pour que cet élan artistique résonne en piste. C’est ainsi que la création de Fernando Costa a été scannée par le Design Studio de Dassault Système de manière à transposer sur la carrosserie d’une voiture engagée aux 24 Heures les marqueurs de l’œuvre d’art. Bien sûr, dans cette déclinaison, les lourds panneaux ont laissé place à un film adhésif bien plus compatible avec des performances chronométriques !
• En plus du talent de Fernando Costa, il a fallu 20 000 points de soudures, 250 kilos d’acier et 120 kilos de panneaux pour composer cette œuvre!
L’Automobile Club de l’Ouest a choisi cette Art Car comme symbole du 90e anniversaire des 24 Heures du Mans.
Fernando Costa : un artiste tombé dans le panneau
Nait-on artiste ? Le devient-on ? Pour Fernando Costa, le déclic est venu par un reportage télévisé alors qu’il avait 14 ans : « Je suis tombé par hasard sur ce sujet consacré à César. Je ne connaissais rien à l'art, mais ça m’a immédiatement plu. Pour moi, César a révolutionné beaucoup de choses dans le domaine de la création artistique en recourant à la récup. » Le jeune Costa reçoit une nouvelle piqure lors de la visite d’une expo à Beaubourg. C’est décidé : il va se mettre à la ferraille. Il trouve même un ferronnier prêt à lui enseigner les bases : « René Peyrodes était à six mois de la retraite et il m’a gardé tout ce temps à ses côtés. Je n’y connaissais rien. Il m’a appris à souder, à découper le métal, à meuler, à poncer… Il m’a même mis à disposition un ancien hangar à poulet, à Gignac dans le Lot, en guise d’atelier. »
Fernando Costa se consacre à un matériau de prédilection : les panneaux de signalisation. « J’ai eu cette idée dès l’adolescence. J'étais à fond dans l'idée de recycler, comme César. Je trouve sympa l'idée de recycler des objets rejetés par l'état. Donc, indirectement, recycler nos impôts... A l'époque, ça faisait rire. Je trouve qu'il y a beaucoup de matières intéressantes : les couleurs, les pictogrammes, les chiffres, les lettres... J'ai alors commencé à récupérer des panneaux auprès des DDE, des services municipaux… »
Après s’être fait connaître au niveau local, Fernando Costa monte à Paris en 2005 pour exposer à la Bastille. Il craignait que les Parisiens se moquent de son travail. C’est tout l’inverse qui se produit : « ils m’ont adopté et m’ont acheté mes premières œuvres. C’est là que tout a vraiment commencé pour moi. » Fini le job de steward sur les paquebots de croisière… Costas peut se consacrer à la création. Ses œuvres colorées et malicieuses sont bientôt exposées à New York ou encore Pékin. Mais, cela ne lui fait pas tourner la tête : « Je suis un fils d'immigrés portugais et je suis très reconnaissant à l'égard de la France, la terre d'accueil de ma famille. Je préfère de loin m’impliquer ici. Chaque année, par exemple, je mets un point d'honneur à faire au moins une exposition locale, même dans un petit village ».
A sculpture on wheels
To celebrate the 90th anniversary of the 24 Hours of Le Mans in 2013, this four-time LMP2 chassis was enhanced by artist Fernando Costa, who covered it with fragments of road signs to create a unique Art Car.
In motorsport, weight is the declared enemy of any competitor in search of performance. In this world where every gram counts, adding nearly 400 kilos to a race car is quickly considered as pure heresy. In this case, however, this approach is seen by all as an artistic performance.
It is the result of the meeting between Jacques Nicolet and the artist Fernando Costa, through the agent Cyril Taesh Wahlen. Love at first sight was immediate: "Very enthusiastic, Jacques Nicolet wanted to commission a painting from me," recalls the artist. Then he changed his mind: he entrusted me with a racing frame and gave me complete freedom! A real honor for me, as I am passionate about Le Mans 24 Hours, which I often went to see as a spectator. I love the atmosphere at night".
The chassis in question has a fine pedigree with four participations in the 24 Hours and two podiums in the LMP2 category! Of course, it has a carbon shell: "Since you can't weld on carbon, I first covered the car with a first layer of riveted steel," explains Fernando Costa. Then I covered this skin with fragments of enamel plates. I knew right away what I wanted to do. First, I wanted it to be a firework of color and humor. I wanted the pictograms to represent everything around the circuit. I said to myself: "for once, it is the circuit that will go around the driver and not the driver who goes around the circuit!
After six weeks of work, more than 20,000 welding points, 250 kilos of steel and 120 kilos of panels, the promise was kept! "I was in heaven! In fact, it was on this project that I had the longest working day of my career: 26 hours in a row", says the artist.
The start, the finish, the refuelling stations, the date of the creation of the 24 Hours, the different bends are thus staged with fantasy in a chromatic festival. A real success, unanimously acclaimed. The Automobile Club de l'Ouest has chosen this Art Car as a symbol of the 90th anniversary of Le Mans 24 Hours. At the time, I didn't realize what was happening to me," says Costa, looking back. I was focused on my work and I didn't realize how much this project was going to generate...".
Obviously, there was no question of using such a work in the race. However, Jacques Nicolet found a roundabout way for this artistic impulse to resonate on the track. Fernando Costa's creation was scanned by the Dassault Système Design Studio in order to transpose the markers of the work of art onto the bodywork of a car entered in the 24 Hours. Of course, in this version, the heavy panels have been replaced by an adhesive film that is much more compatible with chronometric performance!
- In addition to the talent of Fernando Costa, it took 20,000 welding points, 250 kilos of steel and 120 kilos of panels to compose this work!
The Automobile Club de l'Ouest has chosen this Art Car as a symbol of the 90th anniversary of Le Mans 24 Hours
Fernando Costa: an artist who fell into the trap
Are we born an artist? Does one become one? For Fernando Costa, the trigger came from a television report when he was 14 years old: "I stumbled upon this subject dedicated to Caesar. I knew nothing about art, but I liked it immediately. For me, Caesar revolutionized many things in the field of artistic creation by using recuperation. The young Costa receives a new sting during the visit of an exhibition in Beaubourg. It is decided: he is going to put himself in the scrap metal. He even found an ironworker ready to teach him the basics: "René Peyrodes was six months away from retirement and he kept me by his side all this time. I didn't know anything about it. He taught me how to weld, cut metal, grind, sand... He even gave me an old chicken shed in Gignac, in the Lot, to use as a workshop.
Fernando Costa devotes himself to a favorite material: road signs. "I had this idea as a teenager. I was into the idea of recycling, like Caesar. I think it's a cool idea to recycle things that are rejected by the state. So, indirectly, recycling our taxes... At the time, it made people laugh. I find that there are many interesting materials: colors, pictograms, numbers, letters... I then started to collect panels from the DDE, municipal services... ".
After making a name for himself locally, Fernando Costa went to Paris in 2005 to exhibit at the Bastille. He was afraid that Parisians would make fun of his work. The opposite happened: "They adopted me and bought my first works. That's when everything really started for me. No more job as a steward on cruise ships... Costas can devote himself to creation. His colorful and mischievous works were soon exhibited in New York and Beijing. But that doesn't make his head spin: "I'm the son of Portuguese immigrants and I'm very grateful to France, my family's homeland. I much prefer to be involved here. Every year, for example, I make a point of doing at least one local exhibition, even in a small village.