1974 March 74S
Ford Cosworth, Châssis 006-
Baujahr1974
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AutomobiltypCabriolet / Roadster
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Losnummer5
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ReferenznummerAguttes – Everspeed - 5
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LenkungLenkung links
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ZustandOriginalzustand
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Standort
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AußenfarbeWeiss
Beschreibung
1974 – March 74 S
Sensations fortes garanties !
Conçue initialement pour recevoir un moteur 2 litres, cette barquette légère est l’une des deux March 74 S à avoir reçu un V8 Cosworth de 3 litres de Formule 1. De quoi offrir de sacrées montées d’adrénaline à ceux qui en prennent le volant !
Par principe, un pilote n’a jamais assez de puissance à disposition, mais il est des cas, où les pros du volant savent apprécier la cavalerie mise à leur service. C’est ce sentiment que procure la March 74 S, qui est en fait une simple évolution de la 73 S.
Cette dernière marque le retour de March en sport prototypes après une première incartade en 1970 avec une impressionnante 707 équipé d’un V8 de 8,7 litres de cylindrée. Ce retour s’opère avec une motorisation bien plus modeste. Il est en fait le fruit d’un « coup » commercial réalisé par les dirigeants de March. Max Mosley et Robin Herd ont passé un accord avec BMW Motorsport pour disposer en exclusivité (la première année) d’un moteur 2 litres taillé sur mesure pour la Formule 2. Dans l’élan de ce partenariat, March envisage même de commercialiser en Grande-Bretagne des BMW de route modifiées, mais –faute de moyen- ce projet est vite abandonné.
Le deal en question indique toutefois que March s’engage à acheter 50 moteurs… Du coup, en parallèle du châssis de Formule 2, March lance la production d’une barquette 2 litres destinée au championnat d’Europe de voitures de sport. Selon une recette maison, un maximum d’éléments de la F2 sont déclinés sur la 73S. C’est ainsi que tout l’ensemble du train arrière de la 732 prend place dans la barquette. Après une prometteuse première course aux mains de Jody Scheckter en Afrique du Sud et une belle offensive des commerciaux de March, 19 exemplaires de ces barquettes sont produites pour la saison 1973, toutes équipées du fameux moteur BMW M12/7. Malheureusement, si la 732 impose sa loi en Formule 2 aux mains d’un certain Jean-Pierre Jarier, la 73S peine à s’exprimer aux avant-postes.
La saison suivante, March poursuit son effort avec la 74S, une subtile évolution de sa devancière. Onze exemplaires sont produits (March construit cette année-là 87 voitures, toutes disciplines confondues). Alors que la plupart de ces protos reçoivent le 4 cylindres allemand, deux châssis seront équipés d’un V8 Cosworth DFV de Formule 1 ! C’est le cas du châssis 006.
Engagée par l’équipe Mike Coomb Auto Racing, cette March survitaminée dispute trois courses au cours de la saison 1974. Attendu aux 24 Heures du Mans, elle débute en fait le même week-end au Nürburgring lors d’une manche de l’Interserie, la Canam européenne. Pilote officiel March en Formule 3 (il sera sacré haut la main en fin de saison), Brian Henton lui donne son baptême du feu. Qualifié en 15e position (face à des concurrents dotés de plus gros moteurs), il ne termine pas la course.
Sur la piste du Castellet, deux mois plus tard, le même Henton fait équipe avec Vittorio Brambilla, pilote officiel March en F1 cette fois. Le duo se qualifie en cinquième position mais ne peut franchir la ligne d’arrivée, suite à un problème de pression d’huile. Un mois et demi plus tard, Bob Evans et Richard Lloyd terminent 8e aux 1000 Km de Brands Hatch, neuvième manche du Championnat du monde des voitures de sport.
Dans les mains de son actuel propriétaire depuis le début des années 2000, cette 74S a été entièrement restaurée et repeinte dans sa livrée d’origine blanche à parements bleus. Aux mains de son actuel propriétaire, ce proto léger et puissant a brillé en de multiples reprises dans le cadre du championnat Classic Endurance Racing, et notamment à Spa en 2009 où il a contesté la victoire à une Porsche 936 !
• Parmi les onze 74S construites, seuls deux châssis ont été équipés d’un V8 Cosworth DFV de Formule 1.
• Aux mains de son actuel propriétaire, ce proto léger et puissant a brillé en de multiples reprises dans le cadre du championnat Classic Endurance Racing.
Max Mosley : un fondateur très influent
Difficile d’imaginer un constructeur de voitures de course, parti de zéro, produire dès sa première saison une cinquantaine de châssis, dont dix monoplaces de Formule 1… C’est pourtant le tour de force réalisé par March en 1970. Fondée au cours de l’année 1969, la nouvelle société ne lanque pas d’ambition. Elle n’hésite pas à s’attaquer d’entrée de jeu à six catégories en même temps !
Cette start-up est le fruit de l’association de quatre jeunes tête brûlées : Max Mosley (le juriste), Robin Herd (l’ingénieur), Graham Coaker (le responsable de production) et Alan Rees (le team manager).
Tout comme Robin Herd (diplômé en ingénierie et en physique), Max Mosley a fait ses études à Oxford, mais en droit. Membre de l’aristocratie anglaise, Mosley est un avocat polyglotte et charismatique. Il découvre le sport automobile par hasard et se passionne pour ce sport qu’il se met à pratiquer. Dans des courses de clubs, tout d’abord, puis directement en Formule 2, par la suite ! Toutefois, conscient de ses limites au volant, il raccroche vite son casque et se rapproche de son ancien camarade d’université, devenu le designer vedette du moment après un brillant passage chez McLaren. Herd est justement en train de monter un projet avec Graham Coaker et Alan Rees. Mosley rejoint ce trio et prend en charge tout l’aspect commercial et politique d’un tel projet. Ces compétences juridques et sa vision avant-gardiste d’un sport en pleine mutation, suite à l’arrivée des sponsors, l’amèneront à collaborer avec Bernie Ecclestone dans ce qui deviendra à la fin des années 70 la Formula One Constructors Association (FOCA). Il deviendra par la suite président de la Fédération Internationale de l’Automobile, entre 1993 et 2009, et sera le premier à orienter le sport automobile sur une voie plus durable.
Strong sensations guaranteed!
Initially designed to be powered by a 2-liter engine, this lightweight sports car is one of two March 74 S models to be powered by a 3-liter Cosworth Formula 1 V8. It's a great way to get your adrenaline flowing!
In principle, a driver can never have enough power at his disposal, but there are cases where driving pros know how to appreciate the cavalry at their service. That's the feeling of the March 74 S, which is in fact a simple evolution of the 73 S.
The latter marks March's return to sports prototypes after a first foray in 1970 with an impressive 707 equipped with an 8.7 liter V8. This comeback is made with a much more modest engine. It is in fact the result of a commercial "coup" carried out by March's managers. Max Mosley and Robin Herd have signed an agreement with BMW Motorsport to have an exclusive (the first year) 2-liter engine tailored for Formula 2. In the impetus of this partnership, March even considered marketing modified road-going BMWs in Great Britain, but - for lack of funds - this project was quickly abandoned.
The deal in question indicates however that March commits itself to buy 50 engines... As a result, in parallel to the Formula 2 chassis, March launches the production of a 2-liter sports car intended for the European sports car championship. According to an in-house recipe, a maximum of elements of the F2 are declined on the 73S. Thus, the whole rear axle of the 732 is placed in the small car. After a promising first race with Jody Scheckter in South Africa and a great offensive by March's sales team, 19 cars were produced for the 1973 season, all equipped with the famous BMW M12/7 engine. Unfortunately, if the 732 imposed its law in Formula 2 in the hands of a certain Jean-Pierre Jarier, the 73S struggled to express itself at the front.
The following season, March continued its efforts with the 74S, a subtle evolution of its predecessor. Eleven examples were produced (March built 87 cars that year, all disciplines included). While most of these protos received the German 4-cylinder engine, two chassis were equipped with a Cosworth DFV Formula 1 V8! This is the case of chassis 006.
Entered by the Mike Coomb Auto Racing team, this supercharged March competed in three races during the 1974 season. Expected to compete in the 24 Hours of Le Mans, it actually made its debut the same weekend at the Nürburgring during a round of the Interserie, the European Canam. Official March driver in Formula 3 (he was crowned champion at the end of the season), Brian Henton gave him his baptism of fire. Qualified in 15th position (against competitors with bigger engines), he did not finish the race.
Two months later at Le Castellet, the same Henton teamed up with Vittorio Brambilla, this time an official March F1 driver. The duo qualified in fifth position but were unable to cross the finish line due to an oil pressure problem. A month and a half later, Bob Evans and Richard Lloyd finished 8th in the 1000 Km of Brands Hatch, the ninth round of the World Sports Car Championship.
In the hands of its current owner since the early 2000s, this 74S has been fully restored and repainted in its original white with blue trim livery. In the hands of its current owner, this light and powerful proto has shone on many occasions in the Classic Endurance Racing championship, and notably at Spa in 2009 where it challenged a Porsche 936 for the victory!
- Of the eleven 74S built, only two chassis were equipped with a Cosworth DFV Formula 1 V8
- In the hands of its current owner, this light and powerful proto has shone on many occasions in the Classic Endurance Racing championship.
Max Mosley: a very influential founder
It's hard to imagine a racing car manufacturer, starting from scratch, producing in its first season some fifty chassis, including ten Formula 1 single-seaters... However, this is the tour de force achieved by March in 1970. Founded in 1969, the new company had no ambition. It did not hesitate to tackle six categories at the same time!This start-up is the result of the association of four young hotheads: Max Mosley (the lawyer), Robin Herd (the engineer), Graham Coaker (the production manager) and Alan Rees (the team manager). Like Robin Herd (with a degree in engineering and physics), Max Mosley studied at Oxford, but in law. A member of the English aristocracy, Mosley is a multilingual and charismatic lawyer. He discovered motor sport by chance and became passionate about it. First in club races, then directly in Formula 2! However, aware of his limits at the wheel, he quickly hangs up his helmet and gets closer to his former university friend, who has become the star designer of the moment after a brilliant stint at McLaren. Herd was in the process of setting up a project with Graham Coaker and Alan Rees. Mosley joins this trio and takes charge of all the commercial and political aspects of such a project. His legal skills and his avant-garde vision of a sport in full mutation, following the arrival of sponsors, led him to collaborate with Bernie Ecclestone in what would become the Formula One Constructors Association (FOCA) at the end of the 70s. He later became president of the Fédération Internationale de l'Automobile, between 1993 and 2009, and was the first to steer motor sport onto a more sustainable path.
