c.1930 Amilcar CS8 Cabriolet
Engine no. 333

Circa 1930 Amilcar CS8 Cabriolet

Moteur n° 333

• L'un des seulement 350 construits, dont on estime que 50 ont survécu
• Considéré être l'un des 10 survivants avec ce type de carrosserie
• Moteur refait vers 1999-2000 (avec bielles en acier)
• Rarissime et intéressant projet de restauration à mener à terme

Amilcar fut fondé par André Morel et l'ingénieur Edmond Moyet pour construire des cyclecars suffisamment performants pour que Morel puisse réaliser ses rêves de succès en compétition. Emile Akar, un homme d'affaires parisien, et Joseph Lamy, un cadre du constructeur de cyclecars Le Zèbre, soutinrent la construction du prototype de Morel et Moyet, qui reçut un accueil enthousiaste. Le premier modèle d'Amilcar, la CC, était motorisé par un petit quatre-cylindres de 904 cm3 à soupapes latérales. Il entra en production en 1921 et fut apprécié pour son comportement excellent et réactif et pour sa puissance bien adaptée, qui lui valurent un vaste et fidèle public et fixèrent le contour de modèles à venir. Il apporta aussi à Morel le succès en compétition convoité en le faisant devenir en 1922 champion de France en catégorie 1 100 cm3.

Progressant vers le haut, Amilcar lança en 1926 son premier modèle de série à six cylindres et le fit suivre trois ans plus tard par la C8 à huit cylindres. La production de celle-ci commença avec un 1 994 cm3 à simple arbre à cames en tête, qui passa en 1931 à 2 331 cm3 sur les C8bis et CS8 améliorées. La C8 se vendait le plus souvent sous forme de châssis roulant que des carrossiers indépendants venaient habiller. Il en fut construit environ 350 avant que leur production ne s'arrête, à la fin de l'année 1932. On estime que seule une cinquantaine a survécu.

La rarissime CS8 proposée a appartenu à un collectionneur d'Amilcar habitant près de Bordeaux, un certain Monsieur Deschamps, qui la revendit en 1995 via La Vie de l'Auto à un dénommé Chabot. En 1999/2000, son moteur fut refait par un précédent propriétaire, un ingénieur d'Airbus, qui remplaça les bielles en aluminium (point faible connu de ces voitures) par des composants modernes en acier et fit exécuter en 2001 par 'Tous les Moteurs' un nouvel arbre à cames.

Son actuel propriétaire avait inscrit depuis des années cette voiture sur sa liste de véhicules recherchés et, en 40 ans, celle-ci fut la seule qu'il put trouver à vendre ! Elle nécessite un profond travail pour mener sa restauration à son terme, mais cela en vaudra la peine car ces voitures sont extrêmement rares, en particulier avec cette carrosserie si sympathique. Le vendeur pense qu'on n'en connaît que dix encore existantes. Sa voiture est proposée avec un vaste dossier d'informations relatives à Amilcar en général et à la C8 en particulier.